S’il est difficile voire quasiment impossible d’éviter toutes les fuites, il est impératif de les repérer et réparer le plus vite possible pour limiter ces pertes en eau. C’est pourquoi dès 2017, le SEDIF a décidé de découper son réseau de 1ère élévation (environ 5 500 km) en 46 secteurs.

  • Pourquoi la sectorisation ?

    En hiver, l’eau très froide qui circule dans les réseaux rend les canalisations métalliques plus cassantes. A l’inverse, lors des canicules, le réseau est très sollicité jour et nuit, entrainant une augmentation du risque de casse. Si les fuites ne peuvent être évitées, il est nécessaire de diminuer le volume qui s’échappe. Pour cela il faut trouver la fuite le plus vite possible, caractériser le réseau à réparer pour préparer l’intervention en vue d’une réparation rapide.

  • C’est quoi la sectorisation ?

    Un secteur est une zone dans laquelle les volumes entrants et sortants sont comptés via des débitmètres. La différence entre ces deux volumes est constituée des consommations des usagers et des fuites. Donc, moins il y a de fuites, moins il faut prélever dans les ressources en eau pour compenser ces volumes perdus. Le rendement du réseau est donc meilleur.

    Les 3 zones desservies directement par les usines de Méry-sur-Oise, Choisy-le-Roi et Neuilly-sur-Marne regroupent chacune environ 1 800 km de réseau. Découper ces zones en 46 secteurs plus petits (environ 200 km) permet donc de localiser les fuites précisément et de réparer plus rapidement. La sectorisation nécessite la réalisation d’environ 180 chantiers pour poser des vannes et des équipements de comptage. Cette opération est réalisée principalement sur les canalisations de gros diamètre.

  • Chantiers : la barre des 100 est franchie

    En 2023, le SEDIF a lancé son 100ème chantier. En janvier, il a réalisé la pose de la plus grosse vanne de modulation en France à Clichy-la-Garenne sur une canalisation de 1 000 mm. Le Syndicat a réalisé au mois de décembre un autre très important chantier à Saint-Denis : la pose d’un débitmètre électromagnétique et d’une vanne de diamètre 600 mm. Ces équipements transmettront en temps réel les données de débit et de pression au poste de pilotage de l’usine de production d’eau potable de Méry-sur-Oise.

    Ces deux chantiers ont été réalisés dans des zones très urbanisées sur des conduites de gros diamètre nécessitant des terrassements exceptionnels. Par ailleurs, ils ont été menés sur des conduites stratégiques qu’il était impossible de neutraliser trop longtemps afin de permettre l’approvisionnement en eau.

    Chaque chantier est un défi à relever car il faut parvenir à réaliser ces travaux d’ampleur en impactant au minimum la vie des riverains, les accès aux commerces ainsi que la circulation automobile.

Sectoriser le réseau pour mieux préserver la ressource